Sainte-Basile
Passekeag
Pour les automobilistes qui roulent sur l’autoroute, ce qui se passe sous la surface du sol dans le champ d’un agriculteur relève du mystère. Mais, plus tôt cette semaine, le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick (LVNB) a dévoilé une partie du secret en déterrant plus de 25 t-shirts en coton enfouis dans des champs agricoles au début de l’été. La Ferme Oscar Daigle à Sainte-Basile et la Ferme Passekeag Holding à Passekeag, près de Hampton, sont deux des fermes participantes.
La dégradation des t-shirts enfouis dans le sol dans le cadre de l’activité Soil Your T-Shirt témoigne de l’effet des pratiques de gestion bénéfiques (PGB) conçues par le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick. Ces PGB visent à accroître la séquestration de carbone et à réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par les champs. Les t-shirts enterrés dans les champs soumis à des PGB ont été comparés à des t-shirts enfouis dans des champs sans PGB.
Lancé en 2021, le programme Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants (SAC-LV) est assorti d’un budget de 185 millions de dollars sur 10 ans et vise à créer un réseau de laboratoires vivants pour stimuler l’innovation en agriculture. Ces laboratoires vivants s’emploient surtout à concevoir des solutions qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, qui séquestrent du carbone et qui engendrent d’autres avantages environnementaux, afin de protéger la santé des sols, la qualité de l’eau et la biodiversité.
« Les agriculteurs partout au Nouveau-Brunswick travaillent fort pour assurer la santé de leurs terres pour les générations futures. Grâce à l’innovation et au partage des connaissances par l’entremise du Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick, ils sont en mesure d’adopter des pratiques agricoles durables qui luttent contre les changements climatiques et de bâtir un secteur agricole plus compétitif et résilient », a déclaré l’honorable Heath MacDonald, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.
Pour Cedric MacLeod, gestionnaire de projet au LVNB, les résultats viennent confirmer que les PGB telles que le recours à des cultures de couverture et la réduction du labourage produisent les effets escomptés. Les PGB accroissent la fertilité du sol et, par conséquent, réduisent la quantité d’intrants nécessaires. En créant un environnement propice à de bons microbes, elles contribuent à la santé du sol, aident les plantes à absorber les nutriments et favorisent la suppression des maladies.
« Cette activité microbienne représente l’un des indicateurs les plus clairs de la santé du sol et de la vitalité de l’écosystème », a fait valoir M. MacLeod. « La dégradation des t-shirts nous montre à quel point le sol est dynamique et actif; c’est une ressource vivante qu’il faut nourrir et protéger. »
Le Nouveau-Brunswick compte 25 laboratoires vivants, et il en existe des centaines à l’échelle du pays. Chaque laboratoire vivant permet à des agriculteurs, à des scientifiques et à d’autres acteurs du secteur agricole d’unir leurs efforts pour élaborer, mettre à l’essai et évaluer des technologies et des pratiques novatrices dans des conditions réelles. L’objectif consiste à accélérer l’adoption de solutions durables à la ferme pour contrer les effets des changements climatiques.
Les faits en bref
En 2022 et en 2023, AAC a annoncé l’ajout de 14 nouveaux laboratoires vivants à un réseau pancanadien mis sur pied dans le cadre du programme SAC-LV. Apprenez-en davantage sur ce réseau ici : Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants – agriculture.canada.ca
Voici les PGB élaborées par le Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick :
- Gestion améliorée des pâturages
- Gestion améliorée du fourrage
- Gestion avancée de l’azote
- Systèmes de culture avancés
- Fonctionnalité améliorée du paysage
Associated Links
Renseignements aux médias :
Dr. Shabda Verma
Coordonnatrice de l’application et du transfert des connaissances
Laboratoire vivant du Nouveau-Brunswick
437.858.3377